Juste après.

Ils sont partis tôt, cette fois c'est vraiment la rentrée, avec pour les petits la garderie du matin, pour l'homme les réunions à l'heure du petit déjeuner, et pour les grands l'heure de début des cours à ne pas manquer. Ils sont partis, chaussures fermées, manteau à capuchon et sweat, le temps s'annonce frais et humide, hier soir à vélo première gifle de vent mouillé de pluie, les 28° de la rentrée paraissent loin. Oh, ce matin ça a été un peu le tourbillon, ça n'a pas manqué, entre celui qui aurait-dû-préparer-ça-hier-on-te-l-avait-bien-dit, les signatures express à demander, tu-veux-une-banane-ou-une-pomme-coupée?, l'hésitation, vélo ou voiture, voiture ou vélo, tu crois qu'il va encore pleuvoir, quoi tu n'as pas encore de chaussettes? Un vrai petit matin stressé dans la lumière grise, et essayer malgré tout qu'ils avalent pas trop vite leur bol de céréales et partent sans rien oublier. Et puis d'un coup le grand calme. La table est sans dessus dessous et la maison a besoin d'un bon coup d'ordre si on veut qu'elle soit accueillante à 16 heures. Les fleurs dans le vase sont fanées cette fois, il faudrait le vider. Et ranger dans les placards le linge qui attend. Et puis, bien sûr, une grande journée au boulot... là bas aussi, c'est la rentrée. Avec les jours qui raccourcissent, il fera sûrement nuit quand je repasserai la porte. Un soupir.  Je vais m'y mettre, bien sûr. Mais d'abord une respiration. Toute seule et savourer cet instant, revenir au calme, laisser la vague reculer. Et nourrir le corps pour que l'esprit suive (on espère ;-) , un verre de jus d'oranges pressé, un 2e café, une tartine de seigle grillée et un peu de confiture de griottes. Et une pêche blanche, mûre à point, qui goûte l'été... Ecouter le silence après l'agitation dans la cuisine et le tic tac de l'horloge. La journée va commencer...

Bon mardi chez vous...