Ca a commencé, sans doute, par une grosse fatigue et un ras-le-bol généralisé.
Les dernières semaines de janvier ont été chahutées chez nous, notamment avec d'abord des décisions à prendre pour la scolarité de Romane qui a, presque cinq ans jour pour jour après son frère "sauté un an" - et rentrera donc en secondaires en septembre 15 et non 16, et ensuite de vraies inquiétudes pour sa santé, à notre petite demoiselle, juste autour de son anniversaire... J'ai été pendant une semaine une demi moi-même, le souffle retenu dans l'attente d'avis médicaux permettant d'écarter "le pire". Même si on a pu être complètement rassurés au final, le contrecoup de cette semaine d'angoisse s'est fait durement ressentir.
Et puis l'hiver, la grisaille, le manque de lumière, venaient miner en douce eux aussi l'enthousiasme et l'énergie qui d'habitude ne me manquent guère.
Bref, à la veille de notre semaine de congés de Carnaval, j'admirais avec jalousie les photos partagées de ceux qui profitaient du soleil à la montagne et soupirais d'envie en voyant ceux qui bouclaient les valises pour partir au ski ou au soleil...
Me voilà donc, jeudi dernier, à surfer comme au hasard vers des sites météo et de locations de vacances... et ce qui devait arriver arriva, avec une demande -non préméditée et non concertée- de réservation d'un appartement face à la mer, avec même une piscine couverte dans la résidence! -super plan B en cas de mauvais temps- dans la petite station familiale proche d'Ostende où nous partions aux vacances de Pâques quand j'étais petite. Le budget familial n'avait pas programmé cette dépense, mais j'avais pu mettre de côté un petit magot en revendant via IG quelques jolies pièces de la garde robe de Félix et Romane - un peu la mort dans l'âme que bébé Félix n'en soit plus un -depuis longtemps, oui je sais- et que Romane adopte déjà le look préado jeans, sweat et baskets et dédaigne désormais tuniques et robes en Liberty... - toujours est il que cette petite vente avait bien marché (si vous êtes curieuses, il reste quelques pièces sur mon compte "videpommes" sur IG) et que donc je pouvais me laisser aller à cette petite folie (et oui, je ne suis malheureusement pas du genre à pouvoir faire des économies sur du long terme!)
Lorsque l'agence m'a confirmé le lendemain que l'appartement était libre, j'étais aux anges et il en aurait fallu beaucoup pour me faire redescendre de mon nuage.
Pourtant les signes se sont accumulés, mais je ne crois pas aux signes : le manque d'enthousiasme de l'homme qui n'aime ni la mer du Nord, ni le sable, ni les balades sur la digue, rejoint par celui des grands qui ne voulaient ni quitter leurs copains ni s'ennuyer comme des rats dans un lieu où il n'y a "rien à faire" (sic). L'air contrit du petit quand je lui annonce qu'on n'emporte pas l'iPad, auquel il devient plus qu'accro ces derniers temps. Romane qui apprend que sa meilleure amie, repartie vivre en France depuis les vacances de Noël et qui lui manque tellement, sera justement présente cette semaine à Bruxelles. Ma veste préférée qui se déchire sans crier gare le samedi matin, bonne pour la poubelle, ne me laissant qu'un long manteau gris, joli certes mais pas du tout pratique pour les balades au grand air (et pour tout dire un peu étroit depuis quelque temps, on dirait que le manque d'enthousiasme pour le sport -cf la fatigue évoquée supra- se fasse ressentir, hum). La voiture qui tombe en panne le dimanche matin pour notre départ du lundi. Ma volonté d'y aller en train, alors, si nécessaire -après tout l'annonce de l'appartement mentionnait une supérette au pied de l'immeuble-, mise à mal par l'impossibilité de faire entrer dans un sac à dos, même grand, ce que je considérais comme le minimum de bagages pour être bien. Le départ lundi matin dans une voiture empruntée avec juste le temps pour l'homme de nous déposer avant de rentrer à Bruxelles orchestrer la réparation de la voiture. L'arrivée à la côte, non sous le soleil promis -et qui brillait généreusement sur Bruxelles la veille et même le matin de notre départ-, mais dans un brouillard à couper au couteau, impossible même de deviner la mer quand on était sur la digue. L'air navré de la préposée de l'agence de location quand elle a compris que sa collègue remplaçante avait omis de m'informer que la piscine intérieure était fermée pour rénovation depuis plusieurs semaines et pour plusieurs semaines encore (je crois qu'elle a vu que j'avais envie de pleurer, sur le coup). Fermée donc, la piscine... tout comme la supérette d'ailleurs, qui elle aussi n'ouvre "qu'en saison". L'homme qui dépose les valises et se remet en route sans tarder pour respecter l'horaire prévu à Bruxelles... et je pars donc avec mes deux petits dans le brouillard pour faire les courses, "deux kilomètres à pied, ça use les souliers...". On ne voit toujours pas la mer....
Heureusement, vous vous en doutez j'espère, l'histoire continue bien mieux, comme une preuve supplémentaire de cette règle, bien souvent testée dans les familles nombreuses, selon laquelle quand les éléments s'accumulent contre vous, il ne faut pas résister à tout prix, mais plutôt faire le gros dos et continuer d'y croire.
On a négocié avec les grands qu'ils ne viennent que deux jours sur les quatre prévus, et qu'ils emmènent un copain. On a appelé la copine de Romane pour organiser qu'elles passent ensemble les 48h qui suivront notre retour. On a réparé la voiture, et l'homme a même pu se combiner une journée de boulot tranquille -dont il avait bien besoin pour tenter de se mettre à flot dans ses nouvelles fonctions-, avant de nous rejoindre plus détendu. J'ai mis des jolis draps sur les lits et des tulipes blanches sur le comptoir de la petite cuisine.
Le vent a chassé les nuages, le soleil brillait avant midi et le ciel est resté bleu jusqu'à notre départ... et le reste est rentré dans la boîte aux jolis souvenirs...
La plage pour nous tout seuls ou presque. L'air vif encore, le vent qui invite à s'enrouler dans la laine, mais la lumière qui est déjà celle du printemps. Les vues merveilleuses depuis le living et la chambre de cet appartement. La tendre complicité des deux petits. Leurs profils à tous les deux dans la lumière dorée du soir. Ma petite qui grandit.
Les temps calmes dans l'appartement, quand on remonte se reposer et se réchauffer un peu, mais en gardant toujours le regard vers la mer. Le plaisir de retrouver les playmo, les pomme d'Api, de mettre un peu de musique, et puis juste un tout petit peu de télé enroulés dans les couettes.
Les couchers de soleil sur la mer qu'on regarde depuis le petit balcon, et les couleurs incroyables au lever du jour, à l'heure des câlins à trois dans le grand lit...
à suivre...
J'adore le charme d'Ostende et je rêve de m'y arrêter au mois de mai en revenant d'Amsterdam !
RépondreSupprimerDe beaux souvenirs, pour polir les aspérités de janvier et de février, nourrir l'inconscient et se préparer au printemps.
RépondreSupprimerBeau beau beau.
Je suis ravie pour toi qu'au final tout ça se soit bien terminé. Nous n'avons pas bougé cette semaine mais les enfants, un peu, et c'est toujours un bonheur les complicités particulières qui s'installent quand la fratrie n'est pas au complet.
RépondreSupprimerOh comme je vous envie! Chez nous ils sont encore petits et cette destination qui ressemble beaucoup à celle que nous prenons chaque été est attendue avec impatience." C'est dans combien de jour qu'on retourne a koksijde ? "
RépondreSupprimerC'est si loin de chez nous... Enjoy!!!
Ouf ! Parce que c'est vrai qu'au départ, hum hum ;-)
RépondreSupprimerTes photos sont magnifiques, je suis bluffée par la croissance de Félix, par les spaghetti porte-miel pop's, les lumières ! Et par ta capacité à toujours aller de l'avant.
A part ça, je ne sais pas comment accéder à ton instagram vide-pommes et je suis frustrée parce que je cherche justement des vêtements taille 2 ans !
Je crois que tu peux y accéder via le site d'Instagram si tu mets "videpommes" dans la barre de recherche... mais je crois bien que je n'ai plus grand chose en 2 ans...
SupprimerEn fait, comme je n'ai pas de compte instagram, je ne peux pas aller plus loin que la page d'accueil... Mais bon, de toute façon, si tu n'as plus grand chose en deux ans !
SupprimerBon dimanche !
Heureusement que c'est une histoire qui se termine bien, avec d'aussi beaux couchers de soleil pour reposer les cœurs ! :-)
RépondreSupprimerC'est chouette d'avoir ainsi rechargé les batteries après des aventures fatigantes !
RépondreSupprimerJe dirai juste : ouf!
RépondreSupprimermerci pour ce grand bol d'air ! la mer du nord l'hiver au soleil, c'est magnifique!
RépondreSupprimeret quelles belles photos!
j'espère que vous êtes "rechargés"..
quelle bonne chose que, finalement, ces vacances furent belles pour vous tous! j'adore la mer en hiver... j'ai l'impression que le vent qui pique aux joue balaie aussi les soucis... et cette lumière.. tes photos sont splendides
RépondreSupprimerQuelles superbes photos !!! Et cette vue sur la mer de l'appartement, une merveille !!! Tu as eu bien raison de suivre ton instinct...Surtout après la semaine d'inquiétude que tu as eue au sujet de Romane...Et je sais de quoi je parle puisque j'ai vécu la même chose il y a peu de temps avec un de mes fils...Cette bouffée d'air pur a dû vous faire un bien fou, à tous...
RépondreSupprimerdos rond dos rond, je comprends... quel bonheur après de voir que vous avez quand même pu en profiter si joliment !
RépondreSupprimerc'est trop bon de couper la routine qui devient trop pesante par moment! et ce bol d'air est un merveilleux moyen de reprendre des forces pour le reste de l'hiver!!!
RépondreSupprimerquelles jolies photos... moi la mer je ne pourrais pas m'en passer, j'en ai besoin hiver comme été!!
Tes photos sont très belle... Elle donne envie de mer! Comme quoi... ;-)
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