Cinq petits jours à Rabat, "seule" -c'est à dire sans ma famille- pour des rencontres "d'échanges de pratiques" professionnelles avec des Marocaines qui nous accueillaient, dans le cadre de la formation à laquelle je participe cette année... J'avoue que j'ai hésité avant d'accepter l'invitation : était-ce vraiment ma place? avais-je quelque chose à apporter? et pouvais je laisser ma famille comme ça, en début de vacances? C'est l'homme de la maison qui m'y a poussée, en me rappelant que c'est justement ce genre de rencontres, dans le "on" comme dans le "off", qui peut faire la différence pour résister à l'épuisement professionnel...
Deux jours et demi plutôt intenses de discussions sérieuses, donc... mais après ça deux jours et demi de "récréation" pour découvrir les lieux, et je suis tombée sous le charme.
Nous logions dans une maison privée, au coeur de la médina de Salé. De mon côté j'ai accepté avec enthousiasme la proposition de la propriétaire d'emporter mon duvet pour dormir sur la terrasse, malgré les nuits encore un peu fraîches (12-14 degrés environ). Je ne suis pas frileuse, et la perspective de 5 jours sous les étoiles, et le ciel rose du matin... waouw! J'ai été rejointe pour la dernière nuit par mes trois collègues avec qui on s'était promenées sans fin dans les ruelles pendant ces deux jours de récréation et c'était très chouette aussi, ces partages "entre filles"!
Même si Rabat est une grande ville, avec un tram moderne qui ressemble d'ailleurs fort au tram bruxellois, dans la médina de Rabat comme dans celle de Salé, le temps semble s'être arrêté... et en même temps la vie est là, partout, avec ses piétons, ceux qui vont chercher l'eau à la fontaine, les innombrables petites échoppes, les façades colorées délavées par le temps, les marchands ambulants, le fournil et les pains qui attendent d'être cuits sur des tissus à rayures, ou refroidissent dans des plateaux en bois, les odeurs de cumin et de feu de bois, les enfants en blouse qui courent à l'école cartable au dos, les vélos, les mobylettes, les charrettes à bras, les mendiants et les chats qui se croisent dans les ruelles étroites...
Et puis les mimosas en fleur dans les jardins publics, la mer, les bateaux de pêche, les petites sardines frites dans un pain avec du caviar d'aubergine et des minuscules cubes de tomates... ah!
Ah ces couleurs... ah, ce petit air de printemps... ah, la lumière...Le Maroc, encore? me direz vous. Mais oui, encore! Et maintenant je n'ai à nouveau qu'une envie, y retourner...!
(Même si le voyage n'a pas été de tout repos; une des participantes a été recalée au départ car son passeport était périmé... depuis 2008 (!)... une autre a du résoudre de nuit une situation d'urgence pour sa fille de 18 ans, seule et en détresse en Australie... et last but not least un des autres participants, un des doyens du groupe, est parti légèrement grippé, mais son état s'est aggravé sur place au point qu'il n'a pu montrer qu'in extremis -et en chaise roulante- dans l'avion du retour et a dû être hospitalisé aux soins intensifs peu après notre arrivée à Bruxelles (!) (bon là il va mieux ouf)
(... à suivre...)
Oh trop chouette comme formation !!!!!
RépondreSupprimerQue d'aventures ! C'est vrai que ça fait du bien pour tenir d'avoir des à-côtés plein de charmes ;)
RépondreSupprimerOH manger la nourriture du soleil et dormir à la belle étoile, et puis être accueilli chez l'habitant, le rêve!
RépondreSupprimerToujours un grand bonheur tes récits d'escapades... Dire que je ne suis jamais allée au Maroc... un jour j'espère. Et que d'aventures en effet :-o
RépondreSupprimermoi aussi je suis éducatrice ds la protection de l'enfance, et je serai très intéressée de savoir quelle formation vous avez suivie...
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